Depuis notre plus tendre enfance, nous cherchons à tout prix à corriger nos faiblesses.
Lorsque nous revenions de l’école avec un bulletin de notes, les bonnes notes étaient considérées par nos parents comme normales alors que les mauvaises – aussi proches de la moyennes soient-elles – étaient soulignées. Ce qui entraînait souvent une perte de motivation pour la matière.
Puis en grandissant et en devenant adultes, nos habitudes ont persisté : nous nous concentrons sur ce qui ne va pas, et tentons d’améliorer nos points faibles.
Ainsi si on a l’impression de nager à contre-courant, que ce qu’on fait demande des efforts surhumains, c’est que nous sommes fort probablement en train de travailler sur nos points faibles plutôt que sur nos forces.
Mais plutôt que de vouloir les minimiser pour réussir, ne serait-il pas plus efficace de mettre son énergie dans des stratégies de contournement en développant nos forces ?
“Il ne suffit pas de lutter contre ses défauts. Il faut lutter contre ses dons pour les accroître” – Maurice Chapelan
Travailler ses faiblesses demande beaucoup d’énergie
71% des Français pensent que corriger ses faiblesses lui permettra de réussir.
En effet, être conscient de ses faiblesses permet de mieux les gérer, alors que de vouloir les changer, c’est parfois s’engager sur un chemin long et difficile. Or l’énergie dépensée pour pallier une faiblesse dans un domaine donné peut-être considérable. Si on ne sait pas faire et que l’on n’aime pas faire, on ne sera jamais vraiment bon dans ce domaine. Même en travaillant dur, il est peu probable que l’on devienne excellent.
Au mieux, on arrive à un niveau correct. Il suffit de penser au gaucher que l’on oblige à devenir droitier, rares sont ceux qui feront de la calligraphie.
Il est plus efficace de développer ses forces
Nous possédons tous des forces, des talents intrinsèques susceptibles d’être mobilisés et transcendés, dans des délais très rapides, puisque quasi naturels pour nous. Une force, c’est la capacité naturelle d’une personne à agir de façon à atteindre les buts qu’elle s’est fixés. C’est également une aptitude à réaliser une tâche de façon très performante. Lorsqu’on utilise nos forces, cela entraîne une plus grande performance, un fonctionnement optimal et cela nous motive à nous développer. Une force ou un talent peut se développer jusqu’à un niveau de maîtrise et d’excellence. On peut faire ressortir le meilleur de nous-même en travaillant sur nos forces. C’est également une composante essentielle d’accès à la réussite et au bonheur.
Ainsi, à la grande différence d’une faiblesse, l’énergie demandée pour la développer est bien moindre et pour un résultat bien supérieur.
Nos limites se situent entre nos forces et nos faiblesses
C’est ce qu’on appelle communément le deuxième côté de la médaille ou encore le défaut de nos qualités. Etre rigoureux est une qualité mais être rigide est un défaut. Ne dit-on pas Le mieux est l’ennemi du bien. Même si capitaliser sur ses forces est un bon conseil, notre capacité à le faire sera largement déterminée par la façon dont on gère ses faiblesses.
Utiliser ses forces dominantes est un moyen efficace pour améliorer le bien-être, la santé et le fonctionnement optimal au travail. La raison est que les plus grandes ressources d’un individu se retrouvent dans ce qu’il fait de mieux et non dans ce qu’il fait de mal.
“Si vous avez l’impression que vous êtes trop petit pour changer quelque chose, essayez donc de dormir avec un moustique. Vous verrez lequel des deux empêche l’autre de dormir.” Dalaï Lama